Au regard du constat sur le dépérissement accéléré de la Nation congolaise à laquelle il tient farouchement, son essai se veut une vibrante plaidoirie en faveur de la liberté et de la responsabilité devant sous-tendre toute démarche intellectuelle de recherche de l’âme congolaise.
Par-delà l’absurdité de l’apathie de la population et la médiocrité de sa classe dirigeante qu’il dénonce à travers une argumentation serrée extraite de la philosophie politique, de l’histoire contemporaine de son pays, du droit et des relations internationales, l’auteur en appelle au surgissement réfléchi d’une personnalité politique consciente des enjeux nationaux, dotée de la qualité indispensable de leader naturel, ayant une nouvelle conception de la notion de « Soldat » congolais.
L’agir impitoyable de ce nouveau Soldat balisera les fondements de la régénérescence du Congo à travers la mise en oeuvre de la révolution conservatrice. Cette nouvelle perspective idéologique rompt avec l’amateurisme politique ambiant ; elle emporte un intérêt immédiat en faveur de l’autodétermination des peuples congolais ainsi qu’elle envisage en même temps les axes de la responsabilité du nouveau Soldat congolais à l’égard des générations futures.
Ainsi bat-il en brèche les idées reçues de la théorie idéologique séculaire et essentialiste de la hiérarchie des races que d’aucuns évoquent de manière simpliste pour justifier la déconfiture des structures organiques de la Nation congolaise.
Dans la même optique, son herméneutique de la réalité politique de son pays se trouve à mille lieues et s’oppose fondamentalement à la lecture erronée de la bien-pensante européocentriste laquelle demeure coincée entre une analyse historienne frileuse qui ne se départira que très difficilement des horreurs de l’occupation léopoldienne, de la colonisation belge en Afrique et une idéologie de la surexploitation de l’espace vital congolais par la négation de la qualité d’homme à son propriétaire.